La Route Sans Frontières : Quand le Lot voulait changer le monde
- Robin Gomboc
- 14 mai
- 2 min de lecture
Dernière mise à jour : 27 mai
Les 24 et 25 juin 1950, c’est du Lot qu’a jailli un rêve audacieux : celui d’une Route mondiale, une Route sans Frontières qui, symboliquement, ferait le tour de la Terre.

Un rêve d’universalité né au cœur du Lot
À l’initiative de Louis Sauvé, président du Conseil de mondialisation du Lot, et avec le soutien enthousiaste de figures visionnaires comme Robert Sarrazac, cette route se voulait un geste de paix et de fraternité universelle.
« C’est de chez nous que partira l’Appel qui doit changer la face du monde », Robert Sarrazac
Une inauguration symbolique et émouvante
Le point de départ ? Le Pont Valentré à Cahors, joyau gothique enjambant le Lot. De là, la route se déroule jusqu’à Saint-Cirq-Lapopie, en passant par Laroque-des-Arcs, Lamagdelaine, Bouziès et Tour-de-Faure.
Des bornes commémoratives jalonnent ce tronçon, chacune marquant une étape de cette Route mondiale n°1. La première d’entre elles avait été posée à Figeac, le 23 juin 1950.
Un Nobel pour marquer l'évènement
L’inauguration fut portée par une figure de poids : Lord Boyd Orr, Prix Nobel de la Paix 1949, fondateur de la FAO à l’ONU. Venu d’Écosse pour l’occasion, il fut accueilli en héros par une foule en liesse, rassemblée au pied de la mairie de Cahors.
Sons et Lumières : un spectacle avant-gardiste
Le soir du 24 juin, le Pont Valentré devint la scène d’un des premiers spectacles “Sons et Lumières” de France. Au rythme du 1er mouvement de la 1ère Symphonie de Beethoven, un feu d’artifice illumina le ciel lotois — une création musicale signée Louis Sauvé lui-même.
Puis, dans une procession féerique, les délégations étrangères et les habitants de la région empruntèrent ensemble cette Route mondiale, entre émotion et espoir.
Des feux pour éclairer le futur
Sur les collines, des feux de la Saint-Jean allumés par les paysans embrasaient la nuit. Et au terme de la marche, devant le village médiéval de Saint-Cirq-Lapopie, c’est André Breton, pape du surréalisme, qui s’arrêta, fasciné par l’ambiance envoûtante. Un instant suspendu.
« L’ambiance était surréelle », dira-t-il plus tard. Comment ne pas le croire ?




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